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Interview de Cyberpresse

Interview de Nikki:

source: http://www.cyberpresse.ca/arts/festivals/festival-de-jazz/201107/02/01-4414463-nikki-yanofsky-tout-petit-la-planete.php

Nikki Yanofsky n'a que 17 ans, mais elle a déjà ses habitudes au Festival de jazz où elle revient toujours entre des spectacles avec les plus grands musiciens aux États-Unis ou en Europe. N'empêche, le concert de ce soir à Wilfrid-Pelletier n'est pas tout à fait comme les autres pour la jeune Montréalaise: pour la première fois, elle va chanter avec l'Orchestre Métropolitain.

En pleine interview avec Esperanza Spalding, l'autre jour, j'ai glissé le nom de Nikki Yanofsky, avec qui elle va participer à un spectacle de Quincy Jones à Montreux, le 13 juillet.

La contrebassiste et chanteuse m'a aussitôt interrompu: «Mais je la connais! Elle a 16 ou 17 ans, c'est bien ça? Je l'ai vue chanter avec Herbie Hancock lors d'un gala en hommage à Barbra Streisand lors du week-end des Grammy à Los Angeles.»

«Esperanza était là? s'exclame Nikki au téléphone quand je lui raconte l'anecdote. Je ne le savais pas, j'aurais aimé faire sa connaissance. J'étais tellement contente quand elle a gagné le Grammy du meilleur nouvel artiste, c'était super pour le jazz!» Un peu plus et on croirait que la présence de mademoiselle Spalding l'excite davantage que cette soirée de février dernier qu'elle classe pourtant parmi les «trois plus belles» de sa vie.

Il faut dire que Nikki commence à avoir l'habitude des grandes rencontres. Son dernier album a été réalisé par une grosse pointure de la musique américaine, Phil Ramone, elle a collaboré avec Wyclef Jean et chanté à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver. Cette année, Quincy Jones la réinvite à Montreux où le même Herbie Hancock l'a accompagnée en 2010, et elle a participé récemment à la tournée Three Generations of Divas avec les chanteuses de jazz Dianne Reeves et Jane Monheit. À Paris seulement, Nikki a chanté au Duc Des Lombards et au New Morning, fait salle comble à La Cigale et l'Olympia l'attend en octobre.

Malgré tout, elle a trouvé le temps de terminer ses études secondaires avec des A partout dans son bulletin. «Je n'aime pas faire les choses à moitié, affirme-t-elle. Ça vaut pour tout ce que je fais, y compris l'école. Mes études étaient ma grande priorité et c'est bien de pouvoir maintenant me consacrer vraiment à la musique.»

Un voyage dans le temps

Nikki Yanofsky n'est plus la jeune adolescente dont j'ai fait la connaissance en 2007, mais elle n'a rien perdu de sa fraîcheur, de sa spontanéité et de son enthousiasme. Elle est «totalement excitée» à l'idée de chanter ce soir avec l'Orchestre Métropolitain, dirigé par Mélanie Léonard. «J'ai déjà chanté avec des orchestres, mais jamais avec 70 musiciens! Ça me fait presque l'impression de voyager dans le temps jusqu'aux années 40 ou 50 quand le jazz était considéré comme la musique populaire. Ça me plonge dans une époque que je n'ai évidemment pas connue, mais où j'ai toujours rêvé de vivre.»

Ce soir, elle puisera parmi les chansons de l'album Nikki, paru l'an dernier, mais ne touchera pas à son prochain disque auquel elle travaille depuis quelques mois déjà et qu'elle compte enregistrer à la fin de l'été. «Je veux que ça reste une surprise», explique-t-elle. Par contre, elle chantera Plus je t'embrasse, une chanson popularisée par Blossom Dearie dans les années 50 qu'elle a interprétée récemment en France et qu'on peut télécharger depuis peu sur iTunes.

Paul Shrofel, qui a déjà été pianiste pour Nikki, a écrit les partitions pour le grand orchestre. «Paul a pris des standards et certaines de mes chansons et les a rafraîchis, dit-elle. C'est très cool d'entendre des chansons que j'ai coécrites enrichies de beaux arrangements de cordes que je n'ai jamais imaginés.»

Son prochain album sera composé essentiellement de chansons originales, avec tout au plus deux reprises, m'annonce-t-elle. Elle a reçu des chansons de Diane Warren, qui a écrit Because You Loved Me pour Céline Dion, et collabore à l'écriture d'autres chansons avec des auteurs-compositeurs comme Walter Afanasieff, réalisateur de My Heart Will Go On. Faut-il s'attendre à un virage pop de sa part?

«Mon album précédent était moitié jazz, moitié pop, répond Nikki. Cette fois, on veut qu'il soit plus du même ton. C'est un nouveau son pour moi et je pense qu'une même chanson pourra plaire tout autant à ceux qui aiment le jazz qu'à ceux qui préfèrent la pop. C'est quelque chose de différent que personne n'aura jamais entendu, espère-t-on. J'ai hâte!»

Le choix du réalisateur n'a pas été arrêté, mais Nikki a enregistré quelques chansons avec Greg Wells, collaborateur de Mika et Adele. «On est encore à l'étape de la sélection des chansons, explique-t-elle. On en a tellement et je continue à en écrire. Ça m'amuse follement!»

Entre-temps, Nikki poursuit sa tournée des festivals de jazz au Canada et en Europe. Et elle a rendez-vous avec Quincy Jones et Esperanza Spalding en Suisse dans une dizaine de jours.

Alain De Repentigny
La Presse
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Serge