[www.camuz.ca] Nikki Yanofsky au FIJM : Curiosité, quand tu nous tiens...
Nikki Yanofsky au FIJM : Curiosité, quand tu nous tiens...
Le syndrome de la curiosité. C’est un peu ce qui m’a portée à aller assister au concert (complet) de Nikki Yanofsky, hier soir, au Théâtre du Nouveau Monde.
Un peu moins jazz et beaucoup plus soul qu’à ses débuts, la jeune chanteuse a pris du galon depuis les dernières années, tentant de faire un pont entre sa propension innée pour le jazz traditionnel et son désir d’aller de l’avant avec un style plus actuel.
D’emblée, le personnage de Nikki Yanofsky est toujours celui de la jeune fille spontanée, à la voix mélodieuse et au français cassé. Projetée très jeune dans un monde musical composé presque uniquement d’adultes, la Montréalaise semble aujourd’hui se chercher un style qui lui est propre… sur le mince fil entre la pop-soul et le power-jazz qui la caractérise.
La première partie de ce concert était constitué de balades à saveur soul. J’ai trouvé que certains titres proposés manquaient de substance niveau balance du son, l’emphase étant toujours mise sur la voix de Nikki. En deuxième partie, on a toutefois su retrouver l’essence de la jeune chanteuse en assistant au dévoilement des meilleurs titres de son album à venir, beaucoup plus pop-jazz que soul. Éclatement des cuivres, attitude positive et hip complètement assumé des musiciens et interaction avec le public… tout y était pour faire lever la salle, qui malgré tout demeurait relativement sage. Petite déception : les musiciens qui l’accompagnaient hier soir étaient pratiquement inconnus de la scène jazz montréalaise.
Point intéressant : dans l’ensemble, on aura constaté une esthétique très urbaine, tant au niveau des éclairages, des décors, que des vêtements choisis par les musiciens (dans la vingtaine, il faut le préciser) et leur attitude « à la cool ». Pour moi, cela a témoigné d’une évolution volontaire de la carrière de Nikki, passant de la jeune prodige à la jeune femme assumée, tout comme sa voix en or parfaitement maîtrisée.
Nikki Yanofsky possède sans contredit une voix phénoménale et complètement unique, ce qui est très rare pour une jeune fille de son âge. Malgré son évolution musicale, la chanteuse conserve en elle cette verve jazzistique qui semble infuser son personnage, et même si l’on s’ennuie parfois de l’effet surprise que provoquait une si petite fille à la voix d’Ella Fitzgerald, on ne manquera tout de même pas l’occasion de suivre l’évolution de la jeune femme sur les sentiers du stardom musical, peu importe la direction qu’elle choisira.
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source et suite :
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