[quebec.huffingtonpost.ca] Nikki Yanofsky, un plaisir coupable
Nikki Yanofsky, un plaisir coupable
L’enfant prodige qu’était Nikki Yanofsky n’est plus… Elle est maintenant devenue une femme prodige ! Ce soir, en spectacle au Théâtre du Nouveau Monde, dans le cadre du Festival de jazz, la chanteuse jazz a montré à son public qu’elle est passée dans la cour des grands.
Huit beaux et talentueux jeunes hommes l’attendaient lorsqu’elle est arrivée sur scène, vêtue d’une jupe explosive et d’un petit haut sexy. Des éclairages violets se sont allumés sur elle, puis elle s’est mise à danser des épaules. Tout de suite, la soirée laissait présager un fort accent pop. En effet, la pétillante artiste prend de plus en plus cette direction et cela lui colle parfaitement à la peau.
Tout en nouveauté
Ce soir, la brunette de 19 ans présentait en grande partie des chansons qui paraîtront sur un album à venir cet automne, produit par Quincy Jones. Elle a d’ailleurs lancé sa prestation avec la pièce titre du disque, la souriante Little Secret. Tantôt jazz, tantôt pop, tantôt dansantes, tantôt séduisantes, les nouvelles compositions de Nikki Yanofsky se rejoignent toutes quelque part: elles sont accrocheuses à souhait. Les radios commerciales de la province ne risquent pas de se faire prier longtemps pour diffuser une balade comme Waiting On The Sun, une Knock Knock ensoleillée ou une Bang Bang Bang Bang qui nous reste en tête après deux couplets. Les morceaux de cette dernière, majoritairement au sujet de l’amour, sauront assurément rejoindre un large public.
Un joli pot-pourri
Si certains avaient pu penser que Nikki souhaitait, par ses nouvelles pièces, se détacher de son image de gamine, eh bien non… Elle est jeune et elle l’assume pleinement. Durant la soirée, elle a d’ailleurs interprété un intéressant medley de chansons qu’elle écoute pour danser, en les revisitant de façon jazz. Comprenant Macklemore et Ryan Lewis, Bruno Mars, LMFAO et Daft Punk, l’assemblage en en fait sourire plus d’un. Tout de suite après, la chanteuse s’est dirigée vers une option inverse, en revisitant avec fraîcheur la « très vieille », comme elle l’a elle-même présentée, Jeepers Creepers, chantée par les Frank Sinatra et Louis Armstrong.
Parmi les autres reprises choisies par Nikki, comptons Valerie de Amy Whinehouse et People Are Strange des Doors. On entendait d’ailleurs les murmures des spectateurs: «Est-ce que c’est bien cela? Ce sont les Doors? » Oui, oui, vous aviez bien entendu. Unanimement, les deux morceaux ont plu à la foule, pour une raison bien simple: elle respirait ces titres, elle les ressentait réellement. Non pas qu’elle ne ressent pas ses autres pistes, mais on a l’impression qu’elle veut en envoyer un maximum de notes avec beaucoup d’énergie, sans apprécier et écouter complètement ce qu’elle prononce. Cela s’est fait sentir sur son interprétation de Killing Me Softly de Roberta Flack, qui est demeurée un peu trop technique.
Dans l’ensemble, la chanteuse a offert une soirée à son image: mignonne et remplie d’artifices. C’est un petit plaisir coupable que de la regarder aller! Reste à voir comment son prochain album la propulsera… N’a qu’à parier sur ses prochaines collaborations; elle a déjà chanté avec Stevie Wonder, qui sera donc le prochain illustre à se voir séduit par la jeune dame?
Nikki Yanofsky offrait la première de trois représentations; deux autres concerts sont prévus ce vendredi et samedi.
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