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Topic: Interview : Nikki Yanofsky is the real deal (Read 3353 times) previous topic - next topic

Re : Interview : Nikki Yanofsky is the real deal

Reply #1
Nikki Yanofsky est une jeune femme avec un incroyable don.

Je ne parle pas de sa justesse de note parfaite ou de son style vocal incroyablement versatile, qualités que quiconque peut apprécier en écoutant son nouveau CD, Nikki, qui est entré dans les Charts à la sixième position au Canada la semaine dernière.

Non, je parle du fait qu'elle soit capable d'écrire un message sans regarder le clavier de son PDA.

Ca, c'est du talent.

Lorsque je fais l'erreur de douter de sa capacité à réaliser un tel exploit, elle me lance un regard qui veut dire : "Oh toi, homme de peu de foi", elle verrouille ses yeux sur les miens et commence à ra-ta-ta-ta-ter sur son clavier.

Quelques secondes plus tard, elle appuie sur "envoyer" et immédiatement après, mon Iphone affiche le résultat.

Parfaitement orthographié, impeccablement ponctué, son message dit : "Salut Richard, c'est Nikki. Tu ne pensais pas que je pouvais écrire un message sans regarder mon clavier, mais je peux le faire. Jusqu'à présent, c'est une interview amusante."

Et à ce moment, j'ai appris trois choses importantes à propos de Nikki Yanofsky : elle est très douée, très déterminée, et très 16 ans.

Comme la plupart d'entre vous, j'ai entendu tout le battage médiatique à propos de Yanofsky : comment elle a commencé à chanter à l'âge de deux ans, comment ses parents (sa maman est mère au foyer et son père, musicien amateur, a fondé la société de jouets WowWee) l'ont couvée jusqu'à ses dix ans, et comment un consortium de proches et d'amis a alors créé une société pour développer son talent loin de la brutalité de l'industrie musicale.

J'avais été impressionné par sa voix, admiré son sang-froid, et occasionnellement tressaillit à ses interviews précoces. Mais secrètement, je me demandais ce dont la vraie fille avait l'air. Y avait-il une vraie Nikki Yanofsky en-dessous de tous ces riffs de jazz et ces relations publiques gérées avec précautions, ou était-elle la chanteuse soumise ultime ?

Tout ce qu'il a fallu, c'est 30 minutes en sa présence pour apaiser mon esprit. Elle est réelle : une adolescente amusante, fougueuse et honnête qui se trouvait dans la file maxi-portions lorsque Dieu distribuait les talents.

Le sourire est votre premier indice : grand et chaud et vrai. Et puis il y a son habitude attachante de s'asseoir les genoux rapprochés et les pieds vers l'intérieur, comme un personnage de Disney s'apprêtant à danser avec légèreté.

Demandez-lui de vous parler de la première fois où elle suspecta sa voix d'être hors de l'ordinaire, et elle penche sa tête de côté pour un moment avant de puiser dans sa mémoire.

"J'avais trois ou quatre ans", se souvient-elle, "et j'écoutais Aretha Franklin chanter 'Respect'. J'ai commencé à chanter en même temps et mon père m'a dit : 'Attends une minute, tu peux refaire ça ?'

"Il m'emmena dans son studio, joua 'Natural Woman' au piano, j'ai chanté par-dessus et ai réalisé que je sonnais exactement comme Aretha."

Mais le mimétisme n'a jamais été l'intention de Nikki, pas même enfant.

"Je n'ai jamais voulu être quelqu'un d'autre. Je voulais juste prendre le meilleur possible de chacun et l'utiliser moi-même. Aretha, Stevie Wonder, Ella Fitzgerald... j'ai pris d'eux ce que je pouvais, et à travers ça, j'ai trouvé ma propre voix."

Mais avoir un tel don est une chose. Vivre avec en est une autre, est c'est là que Nikki rencontra rapidement des problèmes dans sa ville natale de Montréal.

"À l'école primaire, j'étais une paria.", dit-elle simplement, sans apitoiement. Je n'avais pas beaucoup d'amis et j'avais pas mal de problèmes d'intimidation. Physique autant que psychologique. Ils mettaient du chewing-gum dans mon chapeau, ils me bousculaient, ils m'ont assez mal traitée."

Assez étonnamment, Nikki met une partie du blâme sur ses propres épaules.

Les gens peuvent ou ne peuvent pas me sentir. J'ai un caractère assez fort. Vous devez apprendre quand être complètement vous-même et quand vous devez baisser le ton pour certaines personnes. Maintenant, je le sais. Je ne le savais pas alors.

"Les gens qui m'intimidaient alors vont toujours encore à l'école avec moi. Je ne pense pas qu'ils vont complètement m'apprécier un jour, mais je m'en passe. Hé, si vous ne pouvez pas me gérer dans le pire, vous ne me méritez pas pour le meilleur."

Cette idée de "accepte moi comme je suis ou va-t-en" est quelque chose que Nikki a aussi apporté à sa musique. Bien qu'elle ait d'abord été acclamée en tant que chanteuse de Jazz et ait fait ses débuts au Carnegie Hall à son 14ème anniversaire, en reprenant les classiques d'Ella Fitzgerald, son CD est quelque chose de différent. Beaucoup de Jazz, bien sûr, mais il y a aussi des chansons que Nikki a écrit avec Ron Sexsmith et un morceau ("Try Try Try") que Leslie Feist a écrit pour elle.

Il y a déjà eu quelques retours du type "Ce n'est pas notre Nikki, ça !" de la part des fans purs et durs (toutefois combien purs et durs peuvent-ils être lorsque vous avez seulement 16 ans ?), et Nikki ne le prend pas bien.

"Les gens essayent de m'étiqueter. Ils veulent me mettre dans un genre spécifique et pouvoir dire 'Reste ici, tu ne peux pas tourner à gauche ou prendre à droite.' Eh bien, c'est dommage. Je me considère comme une chanteuse de tout. Je veux que les gens apprennent à me connaître moi et tous les styles de chansons qui forment ma musique.

Une autre critiques est que Nikki chante des chansons (comme "God Bless The Child" de Billie Holliday) qui sont bien au-delà de son expérience de vie.

"Je pense que c'est injuste de la part des gens de dire quelque chose comme ça", dit-elle, ressemblant soudainement à la fille qui avait du chewing-gum collé à son chapeau. "La musique signifie quelque chose de différent pour chacun d'entre nous."

"D'accord, quand j'avais douze ans et que je chantais des chansons d'amour, je n'avais jamais été amoureuse, mais je pensais à mon chien parce que j'aimais tellement passionnément ce petit chiot. Ou alors je fais semblant d'être dans une pièce de théâtre, et d'être un personnage qui ressent toutes ces émotions."

Mais au final, il y a la date sur son certificat de naissance : 8 Février 1994.

"Oui, j'ai 16 ans et il n'y a pas moyen d'échapper à ça", dit-elle en souriant. "Oui, j'ai parfois un petit faible pour quelqu'un, et je le dis à mes amis. J'ai quatre meilleures amies et deux meilleurs amis, et je leur raconte tout. Je suis une grande fan de Twitter et vous avez vu combien je suis douée à envoyer des messages !"

Elle admet qu'il y a des moments où c'est dur de dire à ses amis qu'elle ne peut pas aller faire les boutiques avec eux car elle doit aller quelque part pour chanter un concert, "mais ils savent que j'irai toujours faire les boutiques avec eux à la prochaine occasion venue".

Pour la première fois, elle a l'air un peu embarrassée lorsqu'elle admet que "J'ai emmené une de mes amies à [la cérémonie des] Junos, et elle ne m'avait encore jamais vue comme ça. Elle a trouvé bizarre que les gens n'arrêtaient pas de me demander des autographes".

Et s'il y avait besoin d'une preuve supplémentaire que Nikki est une ado 100% normale, elle confesse que "Je suis obsédée par Twilight. Team Edward all the way !" [ndt : excusez ce passage non traduit, mais je ne connais pas twilight, mais apparemment c'est une expression du film, alors je sais pas quelle est la meilleure traduction.]

"Je ne mange pas non plus le plus sainement possible. Je mange beaucoup de mauvaises choses. J'adore les glaces. L'érable est le meilleur parfum. Ca doit être la canadienne en moi."

En ce qui concerne le futur, elle déclare simplement "Je ne me vois pas faire autre chose".

Lorsqu'on lui demande si elle a réfléchi au mariage ou aux enfants, elle lève sa main pour arrêter la conversation.

"Je n'ai que 16 ans. C'est trop loin encore. Laissez-moi d'abord sortir avec quelqu'un."

 

Re : Interview : Nikki Yanofsky is the real deal

Reply #2
Wouah super la trad ! Merci !
Le fait de pouvoir écrire un message sans regarder le clavier de son téléphone me sidère carrément !
J'adore tout particulièrement cette interview que je trouve très bien faite  :)
J'ai de plus en plus hâte de faire sa connaissance en live !

Re : Re : Interview : Nikki Yanofsky is the real deal

Reply #3
Wouah super la trad ! Merci !
Le fait de pouvoir écrire un message sans regarder le clavier de son téléphone me sidère carrément !
J'adore tout particulièrement cette interview que je trouve très bien faite  :)
J'ai de plus en plus hâte de faire sa connaissance en live !

Je trouve aussi cette interview très charmante.
Par contre, le passage sur le chewing-gum &co est assez difficile à lire  :'( :( :'(

au fait, j'ai corrigé quelques coquilles dans ma trad. Si vous voyez des coquilles ou des tournures qui pourraient être améliorées dans l'une de mes trad passée ou à venir, n'hésitez pas à me le signaler.

Re : Interview : Nikki Yanofsky is the real deal

Reply #4
J apprends l'anglais en ce moment (si si c'est sérieux) donc d'ici un an ou deux je pourrai peut être donner un avis sur tes excellentes traductions, d'ici là j'en profite et je t'en remercie ;)